Cette régate considérée comme unique dans le monde des lacs est née en l’an 1939. Elle a de tous temps réuni l’élite des marins venus à Genève pour en découdre avec d’autres fanatiques de victoires. Certains autres marins, par contre, ont choisi cette régate pour se faire plaisir le temps d’un we sans aucune autre prétention autre que la joie de naviguer.
Dans les débuts, cette confrontation fut remportée par des embarcations considérées aujourd’hui comme de vénérables ancêtres. Ce furent des 6m50, 6m ou encore 30 m qui occupèrent le podium puis les toucans, jeudi 12 furent aux rangs des vainqueurs.
Ces bateaux enjolivent maintenant nos ports, porteurs d’un brin de désuétude. Ils étaient et restent encore de belles réalisations marines. Mais l’homme est ainsi fait, ils étaient un peu lents par leur poids et la trainée importante laissée à leurs poupes. Le catamaran vit alors des adeptes se présenter au bol. L’équation était gagnante vu la légèreté de ces bateaux sur toilés. Mais… il fallait s’y attendre on devait aller encore plus vite.
Les foils dont l’idée datait de l’époque de Tabarly firent voler les bateaux leur permettant des vitesses jusqu’alors inimaginables.
C’est alors que certain rétrogrades passéistes émirent une opinon :
Ces bateaux ne volent que sous certaines conditions : un vent suffisant et notre magnifique Léman ne connaît généralement de que petits airs bien gentils ou alors des tempêtes destructrices…
Le foils donc ne seraient pas adaptés à nos conditions lacustres.
Ces rétrogrades se virent moquer par les adeptes du toujours plus vite. Des sommes astronomiques furent engagées pour aligner sur l’ère de départ ces monstres de technologie qui allaient voler au dessus de l’eau et ils volèrent… mais pas tout le temps.
Hier le 22 ème bol d’or fut remporté par….. Un catamaran sans foils, il n’y a pas eu assez de vent pour la lévitation des foilers. Amusant, non ?