… Qui envisageaient d’aller se baigner aujourd’hui…. Martin nous a fait parvenir quelques informations de bon aloi !
Société Internationale de Sauvetage du Léman
La survie en eau froide
Chaque année, l’actualité des faits divers nous rappelle tragiquement que le Léman est un lac froid durant une grande partie de l’année et qu’une personne qui y tombe accidentellement, a peu de chance d’y survivre si elle ne prend pas toutes les mesures nécessaires en attendant l’arrivée des secours.
Ce dossier a pour but de mettre en évidence le mécanisme de l’hypothermie et ses conséquences, mais aussi la manière de retarder ces effets ainsi que le traitement d’urgence.
L’hypothermie dans l’eau
L’hypothermie est un abaissement de la température du corps humain au-dessous de la valeur normale. La température centrale de l’organisme est de 37 degrés. L’équilibre thermique, c’est-à-dire la température pour laquelle l’organisme ne perd, ni ne gagne de chaleur est réalisé dans l’eau entre 33 et 34 degrés. De plus pour une même température, on perd 25 fois plus de chaleur dans l’eau que dans l’air.
Une chute dans l’eau peut devenir une situation inquiétante, quelle que soit la saison si le séjour se prolonge car elle entraîne une hypothermie.
De nombreuses personnes munies de leur brassière de sauvetage, qui, après leur chute ne sont ni blessées, ni choquées, ni fatiguées, meurent simplement de froid.
Un corps humain immergé abandonne rapidement sa chaleur dans l’eau froide environnante et le sang refroidi circule alors dans les organes vitaux comme le cœur, le cerveau et les affaiblit.
Or, le corps est une machine électrochimique et toutes les réactions chimiques ralentissent lorsque la température diminue. Si ce ralentissement chimique se situe dans le cerveau il peut provoquer une perte de conscience (évanouissement), s’il intervient au niveau du cœur il déclenche un état électro-anarchique des pulsations cardiaques (fibrillation) qui mène à la mort.
Mécanismes de défense et réponse au froid
Frissons
activité musculaire accrue (pour produire de la chaleur)
Chair de poule
diminution des phénomènes convectifs grâce à la contraction des muscles horipilateurs du poil
Légère augmentation du rythme respiratoire consommation accrue d’oxygène
Envie d’uriner vasoconstriction
Cyanose des extrémités
irrigation préférentielle des organes nobles (vasoconstriction périphérique)
Crampes
diminution du stock de glucides responsable d’un dysfonctionnement musculaire
Augmentation importante du rythme respiratoire surconsommation d’oxygène (pour accélérer les oxydations)
Frissons profonds
début de l’atteinte profonde du froid
Etat de torpeur
début de l’hyporthermie (33°C)
Perte de conscience
baisse de la température à partir de 32°C
Diminution des rythmes respiratoire et cardiaque
au-dessous de 30°C, ralentissement très important du métabolisme
Mort